Invité de l’émission Objection de la radio Sud FM, ce dimanche, Thierno Alassane Sall a évoqué la question relative à la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko.
Pour lui « Il y a un problème entre le Premier ministre et l’Assemblée nationale ».
Le député non inscrit pense que « s’il n’avait pas de mépris vis à vis du parlement, ils ne vont pas venir demander le vote d’un projet de loi alors que le RI est déjà réglé ».
« Mais vous avez entendu le Premier ministre dire qu’il ne viendra à l’Assemblée nationale faire sa déclaration de politique générale qui est dans la constitution. Et pourtant Il soutenait que le règlement intérieur faisait problème » déplore-t-il.
Selon le leader de la République des valeurs le vote du projet de loi « saurait été possible si le Président avait voulu faire un dialogue et discuter avec l’opposition. Il pouvait venir leur dire que maintenant que les Sénégalais ont choisi de tourner la page, il y a un certain nombre de réforme à engager parce que j’ai reçu mandat d’engager ces réformes ».
« Ce dialogue est possible parce qu'il y a eu un dialogue beaucoup compliqué qu’au Cap Manuel qui a permis de débloquer des situations très compliquées.
On nous dit que dans ce pays, on veut dialoguer quand on veut mettre à l’abris des Sénégalais » fustige-t-il.
La DPG est la première des choses à faire, selon Thierno Alassane Sall, si on gouverne. « Dans un pays qui se veut sérieux c’est au bout de 15 jours que le PM se montre devant s’il sait où il veut aller » renseigne-t-il.
S’agissant de la posture des groupes parlementaires, le chef de file de la RV J
pense que « les camarades de Yewwi, de Wallu, de Benno qui voulaient une Assemblée de rupture, doivent savoir que c’est le moment et le lieu. Mais je vois bien que le sens des votes là, il n’y a aucune rupture ».
Le parlementaire rappelle que « Le 29 juin on a renvoyé le ministre des Finances et du Budget avec son débat d’orientation budgétaire qui a été suspendu. L’Assemblée nationale a refusé d’écouter le ministre en disant que tant qu'il y a pas DPG on ne vous écoute pas sur des détails d’exécution de cette politique ».
Il ajoute que « le régime en place au lieu de nous offrir une vision, il nous offre de la division ».
« De la même manière le président de la République et son Premier ministre doivent faire respecter la Constitution dans son article 55 qui exige au PM de faire sa DPG » insiste-t-il.
De son avis, le régime de Diomaye au lieu d’appeler une session d'extraordinaire sur d’autres sujets la première des choses après tout ce qui s’est passé avec le rétablissement du règlement intérieur, son PM demande aux députés de Benno de suicider leurs amis du HCCT et du CESE » déclare-t-il avant de souligner que c’est de la provocation politique.
Pour lui « il faut une vision. On a besoin que l’Assemblée nationale ouvre des débats sur la politique générale pour qu’on puisse savoir où est- ce qu’ils veulent amener le pays ».
Rappelons que le projet de loi visant à dissoudre le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a été rejeté par la majorité des membres du bureau de la commission des lois ce vendredi
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